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HISTOIRE DE DECAZEVILLE

DECAZEVILLE > Histoire, Personnalités, Maires...

NOUVEAU !  
Découvrez notre série de chroniques historiques « Les petites histoires de la ville… ».
Des textes, signés de plusieurs contributeurs, vont mettre au jour des anecdotes, des épisodes, des personnages, plus ou moins connus, du riche passé humain, industriel et associatif de Decazeville...

II - Une voie discrète, l'allée Fayol...
L’allée Fayol, près du giratoire de La Vitarelle, est une voie discrète et privée… Elle dessert un bel ensemble immobilier construit par les mines et les usines de Decazeville dans les années 1920 pour ses cadres et ingénieurs. Elle porte le nom d’Henri Fayol, directeur général du groupe Commentry-Fourchambault- Decazeville qui en 1892 avait fait de son site aveyronnais sa principale unité de production minière et sidérurgique. Henri Fayol a été élève de l’école des Mines de Saint-Etienne, il est connu dans les milieux de la géologie du carbonifère pour ses travaux sur la formation des bassins houillers. Ses théories sur la gestion des entreprises (aujourd’hui redécouvertes, notamment à l’étranger) en ont fait un dirigeant de premier plan.
Pierre Le Blavec, historien de profession, enseignant en sociologie des organisations, ancien attaché parlementaire, nous propose d’aller à la rencontre d’Henri Fayol et de ses réflexions sur le monde de l’entreprise.
Pour tout savoir, cliquez ici.

I - Deux illustres inconnus…
Bien que de création récente (1833), la commune de Decazeville a une histoire riche qui a dégagé la voie à des parcours individuels dont les chroniqueurs de l’époque ont souligné tout la sympathie que mérite leur auteur. Ainsi de deux illustres inconnus, Jean-Baptiste Rouzet et Jean Dangles.
Clic sur l'image pour lire la chronique : Deux illustres inconnus"...



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Decazeville: une histoire en quelques mots...

Le bassin houiller d’Aubin exploité dès le XVe siècle par les habitants de la région a suscité au milieu des années 1820 un intérêt supplémentaire après la mise au jour de minerais de fer dans son périmètre et en périphérie autour de Mondalazac, près de Salles-La-Source. La Révolution industrielle dont l’Angleterre était le fer de lance allait trouver ici une fulgurante et imposante expression.

En quelques années, la vallée du Riou-Mort est métamorphosée. A La Forézie de Firmi puis, en aval, à Lassalle des établissements sidérurgiques sont construits, l’exploitation des mines de houille amplifiée. Une population nouvelle faite de spécialistes et de techniciens, de commerçants et d’aubergistes, de sidérurgistes gallois ou de mineurs belges s’installe en Rouergue. Les Aveyronnais apprennent de nouveaux métiers et commencent à s’insérer, parfois avec difficulté, dans le cadre nouveau des relations contractuelles de travail.

La dynamique de croissance est telle que dès 1832 émerge l’idée de créer la commune de Decazeville. La réunion de trois paroisses (Saint-Roch, Saint-Michel et Vialarels) autour du site industriel de Lassalle constitue les fondements de la nouvelle collectivité, créée par ordonnance royale en novembre 1833. Le canton de Decazeville verra le jour en 1881 après trente ans de démarches.

Malgré la crise de 1847-48, la ville ne cesse de se développer. La sidérurgie soutenue par le développement du réseau ferroviaire de la France attire toujours plus de monde, la richesse de la ressource en charbon fixe en périphérie de Decazeville de nouvelles entreprises (sidérurgie à Aubin, verrerie à Boisse-Penchot, métallurgie du zinc à Viviez…). Vers 1855, un véritable bassin industriel était identifié autour de Decazeville.

La faillite de la compagnie sidérurgique en 1865 ouvre une période d’incertitudes. La constitution d’une nouvelle société exploitante des mines et usines en 1868 permettra de stabiliser la situation mais l’élan premier est brisé. La Grande Dépression des trente dernières années du XIXe siècle accentue encore les difficultés de la région, la sidérurgie ferme ses portes à Aubin, le climat social se dégrade. A Decazeville, Jules Watrin, sous-directeur de la Compagnie, décède tragiquement lors d’une grève des ouvriers mineurs.

L’activité économique et la croissance de la ville reprennent néanmoins à partir de 1895 après que la société Commentry-Fourchambault rachète les houillères et les forges et fait de Decazeville le tremplin d’une stratégie de développement. Très vite, la ville retrouve de la population. En 1911, on compte plus de 14 000 habitants et une activité associative très dense. Les mouvements coopératifs et mutualistes trouvent à
Decazeville un terrain d’expression particulièrement favorable.
La Grande Guerre portera ce chiffre à près de 20 000 résidents, dans des conditions assez précaires d’ailleurs. Elle sera surtout le point de départ d’une profonde modification de la structure économique et de la sociologie de la région dont aujourd’hui encore les effets se font ressentir.

La crise économique des années 1930 amplifie ce mouvement de fond, mines et usines tournent au ralenti, les tentatives de diversification des activités connaissent assez vite leur limite.
La Libération du pays en 1944-45, la nationalisation des houillères en 1946 et la création du Statut du mineur suscitent un élan d’optimisme. Assez vite les premiers signes contraires apparaissent. Les grèves de 1947 et 1948, les objectifs imposés de production de charbon et le recul de la sidérurgie sont autant de signes d’inquiétude. La ville perd à nouveau des habitants.

Le paroxysme est atteint avec la fermeture des mines de houille en 1966, la longue grève des mineurs durant l’hiver 1961-62 n’a pas suffi à infléchir les décisions de Charbonnages de France. Un long processus de reconversion économique est alors mis en place mais ses résultats sont mitigés.

La sidérurgie s’impose finalement comme relais de l’activité charbonnière (réduite à l’exploitation des découvertes jusqu’en 2001). L’arrêt définitif de ses activités en 1987 permet, malgré tout, à Decazeville de s’engager dans un vaste mouvement, toujours en cours, de rénovation de ses fondements urbanistiques et économiques.

La Ville offre aujourd’hui un nouveau visage et une multitude d’équipements collectifs faisant d’elle le centre d’un bassin de vie dont les potentialités ne manquent pas.

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